© Jean-Paul

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Patrice

samedi 10 décembre 2022 08:15

Ce matin, une bonne couche nuageuse et pas de brusque lever de soleil, mais sa présence discrètement révélée par la lumière de plus en plus présente sur le paysage. Je peux imaginer sa course car je connais son emplacement : le choix du 10 décembre, c’est le jour où le soleil se lève exactement dans la direction des voies de la gare, et j’ai trouvé ce lien intéressant entre moi qui observe, les hommes qui ont bâti et aménagé la ville et sa gare, et le soleil qui est au cœur de la chorégraphie qui dure une année et se déroule chaque jour au lever et au coucher.

Je pensais avant la veille que pendant celle-ci j’aurais le temps de penser à des choses personnelles ou intimes, mais non. J’ai été totalement pris par l’observation. Je suis étonné par l’attirance qu’ont exercée tous les mouvements sur mon regard : le train, les phares, les oiseaux qui piquent vers la rivière, les pêcheurs qui traversent en barque, le camion de pompier. Il me faut faire un effort pour quitter cette attirance et chercher dans l’immobile une fenêtre allumée, penser au petit-déjeuner qu’il y a derrière. Je pense aussi à toutes les personnes qui ont exactement occupé ma place.

Merci à Jean-Paul pour l’accueil avant / après.

Je viens de passer un bel échange avec tout cet espace sur lequel j’ai veillé.