© Nadine

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Olivier

vendredi 12 mai 2023 20:10

Début de veille. La vue de Capdenac s’ouvre à moi. Les nuages gris glissent lentement sur la ville. Les oiseaux crient à tue-tête tout autour de l’abri, se taisent et reprennent tour à tour leur conversation. Voilà ce qu’il est donné à écouter toute la veille durant. Quelques insectes volettent de l’autre côté de la vitre, s’évertuent à rentrer. La ville est morne. Tout semble au ralenti, comme dans du coton. Un train soudain serpente, puis disparaît.

Milieu de veille. Les nuages s’éclipsent. Les collines qui surplombent Capdenac flamboient subitement au soleil. Les façades sont inondées de lumière. La ville basse reste dans l’ombre. Le soleil est bas et ne peut embrasser toute la ville. Son cœur semble battre lentement.

Au premier plan, les pierres des anciens remparts. Combien d’hommes et des femmes ont avant moi été juchés là à regarder la plaine ? Combien le feront encore ?

Fin de veille. Le soleil a maintenant plongé dans mon dos. La ville entière s’engourdit. Les lampions s’allument tour à tour. Rues, gare, sillage des voitures au loin. Ma mission s’achève ici. Capdenac s’endort bientôt.

Au suivant et merci pour ce moment.