© Anne-Lise

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Jean-Louis

mercredi 23 novembre 2022 07:56

Enfant, je passais les vacances scolaires chez ma grand-mère à Capdenac. Dans la pièce principale, il y avait une vieille photo de Capdenac vu de Capdenac-Le Haut accrochée au mur. J’ai conservé cette photo. J’étais loin de me douter que quelques dizaines d’années plus tard, je participerais à une performance qui consisterait durant une heure, seul dans un espace clôt, à puiser l’énergie du lever du jour sur le même paysage que sur cette photo. Le temps couvert et la pluie auraient pu gâcher ce moment. Il n’en a rien été, la brume est présente au lointain.
La magnifique rivière Lot est au premier plan, rivière source de vie, mais aussi malheureusement objet de multiples pollutions. Capdenac s’est étalé dans la plaine, mais aussi les collines à l’arrière, les zones d’activités se sont agrandies au détriment des zones agricoles et naturelles.
L’intense activité ferroviaire a laissé la place aux camions et aux voitures sur la RD 840. Un seul TER dans la gare et un train de marchandises à l’arrêt.
J’ai une réelle impression dans cette « veille » de porter un regard bienveillant sur les habitants de Capdenac. Au loin, sur la colline de Tinsou, j’ai cru apercevoir ma grand-mère et ses voisins du quartier, Mme Gurlhac, Mme Bonal, Mme Muratet, Mme Albenque… En tout cas, durant cette heure magique, suspendue sur ces remparts, j’ai beaucoup pensé à elles et à mes vacances insouciantes à Capdenac.
La brume envahit Saint-Julien-d’Empare, puis le Lot, et enfin toute la ville. Je termine ce moment intense comme étant dans un nuage, apercevant seulement la cime des arbres en contrebas des remparts. Et déjà mon heure de veille se termine.