© Florence

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Valérie

dimanche 23 avril 2023 06:52

Le lever, tôt… La route à faire de nuit, me permettant de me préparer à cette veille. J’essaye de ne rien imaginer pour être telle une page vierge où s’inscriront mes sensations, ressentis, souvenirs. Pourtant je ne peux empêcher des questions de me traverser l’esprit… Ça y est, je pénètre dans l’objet. Je m’approche du bout : première vision de Capdenac, premier balayage. J’apprivoise, et la vue, et l’espace immédiat, et celui qui s’ouvre devant moi. Même si le soleil n’est pas encore levé, la clarté est là et me permet de distinguer le village, la nature. Le bruit des oiseaux, les écharpes de brume qui s’accrochent çà et là, la grosse barre de nuages qui s’élève derrière les collines et déjà le rythme de la contemplation qui s’installe. Le soleil n’est qu’une écharde de lumière entre la barre de nuages quand petit à petit, les couleurs gagnent le dessous et/ou le bord des nuages, les redimensionnant en 3D. Cela s‘étend de l’orange, du jaune, un peu de rose petit à petit, le soleil gagne de la hauteur, les coloris s’apaisent.

La journée se met en place. Le rythme est lent, c’est dimanche.

Les cloches qui ont sonné me l’ont rappelé. Dans les foyers, la vie s’éveille, me dis-je et cette non-frénésie s’accorde avec le balancement doux des arbres, le vol plané des oiseaux, les volutes légères de brume qui s’attardent et remontent le long des remparts et l’écoulement de Lot, qui met des traces de blanc à la suite de la retenue d’eau. Le soleil continue sa course, comme chaque jour, demain, après demain… Temporalité du quotidien… Voilà la journée se met en place.

Une respiration d’une heure a rempli mes yeux de couleurs, de rythme. Je m’étire, le temps de (re)mettre en route, lentement, la vie. Merci à tous pour ce concept, cet objet. Merci à mon accompagnatrice et à la cuisinière pour les gâteaux…